"Apsaras...S21" de Maurice Guidicelli


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Re: "Apsaras...S21" de Maurice Guidicelli

commentaire de jj » 27 Nov 2008, 11:24

très beau..et émouvant..
une petite piqure de rappel de temps en temps est très utile pour ne pas oublier..
les temples sont magnifiques...et le pays très attachant
voyage a faire pour ceux qui en on la possibilité..jj

"Apsaras...S21" (GUIDICELLI)

commentaire de dccn » 21 Déc 2005, 21:50

"Apsaras...S21"de Maurice GUIDICELLI

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L'analyse de Michèle Paret:

Voilà un titre bien énigmatique…
Un montage constitué de deux parties bien distinctes, deux aspects du même pays : le Cambodge d'avant et le Cambodge d'aujourd'hui marqué par les atrocités de l'ère des khmers rouges et les cicatrices indélébiles qu'ils ont laissées dans ce peuple meurtri.
La première partie du diaporama m'a paru très longue, trop longue et trop lente. Heureusement que Maurice a bien indiqué dans le générique qu'il avait "reconstruit" un diaporama à partir d'une bande son du docteur Claude Madier datant des années 60. On comprend mieux pourquoi le rythme manque de vigueur, le choix de ce texte aux accents démodés et trop solennel, déclamé par une voix un peu trop théâtrale. A l'époque, c'est ce qui se faisait. Maurice a fait un très beau travail de mémoire en exhumant cette bande son, ce qui a permis de faire revivre un diaporama qui sans lui aurait sombré dans l'oubli. Avait-il vu l'œuvre originale ? Ses images sont d'excellente qualité et traduisent bien l'ambiance du Cambodge offert aux touristes.
L'œuvre de Maurice est très longue : 11 minutes, à l'heure actuelle, c'est rare, mais l'auteur d'Apsaras… S21 ne pouvait se permettre de raccourcir la première partie.
J'ai surtout apprécié la partie S21 dans laquelle il était "libre" et pouvait exprimer son véritable ressenti. Il a accompli un gros travail de recherche de documents authentiques, la transition barbelés, rideau de fer, fusillades est excellente. La musique souligne l'horreur des massacres perpétrés par les khmers rouges, mais pas de pathos, de longues tirades. Le témoignage de l'institutrice est poignant, il vous bouleverse, on sent le vécu, l'expérience personnelle douloureuse. La longue galerie de photos exposées au lycée S21 émeut et fait trembler encore plus que des mots. C'est un bon diaporama qui traduit bien les sentiments éprouvés par un auteur des années 60, la nostalgie d'un passé révolu mais serein, sous le regard bienveillant d'un Bouddha souriant, et l'horreur de ce que le despotisme peut engendrer. Il ne s'agit pas d'un seul et même pays.
Sok Phy, le jeune réfugié qui apparaît au début retrouvera-t-il sa famille, son pays avec son passé de sérénité ? Non, c'est impossible. C'est lui qui sert de trait d'union entre les deux parties du montage. Maurice a réussi à mêler l'ancien et le nouveau, mais s'il n'avait pas été tributaire de la bande son de C. Madier, il aurait sans doute produit un diaporama encore plus émouvant.

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