“J’ai le blues” de Patrick Rottiers
L'analyse de Michèle Paret:
Ce diaporama est une oraison funèbre, un hymne au bon vieux temps de l’argentique. Un beau jour, le progrès aidant, il a bien fallu se rendre à l’évidence : l’histoire a avancé, une page est tournée, les diapos, ça fait partie de l’histoire, c’est maintenant le règne du numérique. Patrick Rottiers regrette ce bon vieux temps, a-t-il raison ? Je n’en suis pas sûre. Il faut avancer. De toute façon, les pellicules que l’on confiait pour développement à son photographe c’est bien fini. Et alors ? Regretter le temps qui passe, à quoi ça sert ? Ce montage ne m’a pas convaincue, que son auteur m’en excuse ! Je ne trouve pas que les images numériques soient particulièrement réussies, c’est certainement voulu pour accentuer le regret du vieil appareil. Sans doute l’auteur a-t-il beaucoup misé sur le texte, sur la répétition des situations : une fois on s’adresse au photographe, une fois au banquier… c’est vrai que le passage au numérique a nécessité pour chacun d’entre nous un investissement des plus coûteux, Le rythme n’est pas assez soutenu à mon goût et l’ensemble m’a semblé long. Je conteste aussi la conclusion ! Pourquoi dire que les “maîtres” de l’argentique continuent à remporter tous les prix ? C’est totalement faux ! Est-ce un gag ? Sans doute ! Que l’auteur ne m’en veuille pas de ces propos… ils n’engagent que moi. Il faut certainement prendre ce diaporama comme un clin d’œil, sans nul doute séduira-t-il bon nombre de spectateurs de galas. Mais, le numérique, ça a du bon. S’il n’existait pas, nous ne serions pas sur le site du DCCN !!!!