Elstir ou le vieux peintre assoupi de Terrienne Jean-Louis

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"Elstir… ou le vieux peintre assoupi" de Jean-Louis Terrienne

L'analyse de Michèle Paret :

J’ai revu avec plaisir ce diaporama que j’avais apprécié en son temps (il ne fait pas encore partie des antiquités, mais depuis, il y a eu des nouveautés au catalogue Terrienne).
Les images sont agréables à l’œil, bien cadrées, bien éclairées et j’ai surtout aimé les vues en noir et blanc qui conviennent parfaitement avec le thème de la chanson aux accents nostalgiques de Léo Ferré « Avec le temps… ». Les images de vieille demeure, les clairs-obscurs, les villas aux volets clos sont particulièrement remarquables et en accord avec les paroles du poète. L’auteur a amené la chanson avec beaucoup de délicatesse, le diaporama est bien construit : une introduction, un développement et la conclusion nous ramène au début, la boucle est bouclée, ça c’est très bon. De plus, la voix de Léo ferré et sa magnifique chanson sont en parfait accord avec le thème choisi.
J’ai, bien sûr un certain nombre de critiques à adresser à l’auteur (peut-être les attend-il… il peut toujours y répondre !). A mon avis, l’introduction est un peu touffue et n’est pas vraiment compréhensible à la première vision du diaporama : on a un peu de mal à s’y retrouver dans les personnages évoqués : Paul-César Helleu, son fils Jean, Proust, Elstir, ce n’est pas très facile de faire tout de suite la relation qui est pourtant subtile. Je sais que Jean-Louis est un adepte des effets spéciaux mis à sa disposition par le logiciel qu’il utilise. Certains, comme celui du début et de la fin (spirale avant la chute du marteau du commissaire priseur) me semblent un peu gratuits et portent ombrage à ceux qui sont de bon aloi. J’ai aimé le tourbillon très lent de la femme avec le canapé se terminant par un fondu sur le lit, les volets qui s’ouvrent doucement sur un visage de femme, la femme extraite d’un tableau du peintre accoudée au balcon. Les reproductions de tableaux ont été choisies avec soin. Allez, encore un petit détail : pourquoi avoir rajouté des bruitages (cris de mouettes, rires d’enfants etc…) sur la chanson ? Je les ai perçus comme des parasites et ils sont venus troubler mon attention entièrement prise par la poésie et les images.