de Laure » 26 Juin 2010, 17:14
Problème de conservation des diaporamas difficile à résoudre.
Bernard Sanch fait partie d’un certain nombre d’auteurs de diaporamas (Jean Prissette, Robert Thuillier…) qui n’ont pas voulu croire à l’avenir du numérique et qui après une première expérience de numérisation de leur diaporama ou sans cette expérience ont refusé que leur montage soit numérisé. C’est vraiment regrettable. Même si, la numérisation des diapositives, n’arrive pas à la hauteur de la qualité des images de l’époque, l’émotion demeurait.
C’est un drame d’autant plus regrettable que la conservation des documents argentiques est aussi fragile que la conservation des documents numériques, mais pour l’instant, les numérisation peuvent être copiées sans dégradation, ce qui n’était pas le cas des documents argentiques.
Les difficultés :
La dégradation des supports argentiques :
La collection de la Fédération photographique de France, en tous cas celle qui m’a été confiée, est absolument inexploitable. Il ne s’agit pas des images. Celles-ci sont assez bien conservées et j’ai pu les numériser. En réalité la faille vient de la bande sonore. Celle-ci qui devait vraisemblablement être réalisée sur des bandes « scotch » part en lambeaux. Et là c’est irréductible. On ne peut pas réparer ce qui manque et donc le diaporama ne peut plus être numérisé. Mais il ne s’agit là que de copies, dont les originaux devraient se retrouver chez les auteurs.
Les techniques argentiques ne permettent pas toutes des restitutions des fondus :
D’autre part pour restituer les fondus de transition, voulus par les auteurs, seuls les enregistrements au casque ou mieux en ED 3000 P permettent de restituer ces transitions, les enregistrements en F101 ne permettent pas de distinguer les passages des images et les transitions, et dans ce cas la numérisation n’est pas possible. Il faudrait posséder tous les matériels de numrisation, noter et chronométrer les transitions. Un travail considérable et qui ne serait qu'une interprétation.
Le matériel argentique en voie de disparition :
Il faut aussi prendre conscience que le matériel permettant la projection argentique est en train de disparaître progressivement par dégradation progressive avec impossibilité de réparation.
Une seule voie pour regarder les anciens diaporamas, la numérisation :
Tout conduit donc à la numérisation de sauvetage. Certains diaporamistes, se dévouent à cette tâche. Cela représente, certes, un travail quelquefois laborieux, mais, nous sommes prêts à assumer cette tâche pour les grands auteurs et les grandes œuvres à conserver, encore faut-il que les auteurs le veuillent. Encore faut-il que les auteurs prennent conscience de la fragilité de leurs œuvres et de la nécessité de les faire numériser.
Laure Gigou