"L'Archipel de la Mer Blanche" de Corentin Le Gall
L'analyse de Michèle Paret:
Un voyage en Russie et en Carélie a donné à l''auteur l''occasion de faire des recherches historiques et de nous parler du goulag. Bien sûr, on en connaissait l''existence, mais combien d''entre nous savaient où se trouve ce fameux Archipel et connaissaient sa vocation première ? De plus, on voit peu de reportages sur ce chapitre sanglant de l''histoire de l''ex-URSS, du moins dans le milieu du diaporama. Ce montage a donné énormément de travail à l''auteur qui a bien su montrer l''horreur des camps et les débordements d''un régime politique qui aurait dû être plus respectueux de l''Homme, en vertu de son idéologie. C''est un documentaire riche, avec des images d''archives bien exploitées. Les musiques choisies sont en parfait accord avec l''ensemble et Corentin Legall a accompli, à ce niveau, un excellent travail. Cependant, je pense qu''il aurait dû faire le tri dans ses informations, il donne trop de détails inutiles, en particulier trop de chiffres précis. Certes, il est nécessaire de mesurer l''horreur de ce qui s''est passé, mais qui les retiendra ? Ce n''est pas en donnant tant de précisions que l''on captive l''attention du spectateur, au contraire, on risque de le "faire décrocher". Il vaut mieux être plus percutant, choisir des éléments "choc". C''est dur de choisir, lorsqu''on dispose de beaucoup de documents et d''aller à l''essentiel. De plus, j''ai tout le temps eu envie de venir au secours du narrateur à bout de souffle à la fin de chaque phrase. Il semble courir après le chronomètre - son texte, il faut qu''il le place coûte que coûte. Cela lui enlève de l''impact. En allégeant le commentaire, le diaporama aurait été meilleur. Mais, ce ne sont là que des suggestions. \r\n"L''Archipel de la Mer Blanche" a beaucoup de qualités et aurait pu nous émouvoir encore plus.