L'analyse de Michèle Paret :
Voilà un diaporama que je n’avais pas vu depuis longtemps et que j’ai redécouvert avec un immense plaisir. À chaque fois, je pénètre un peu plus son sens profond.
La Birmanie, c’est une destination prisée par les grands voyageurs, amateurs d’art et aussi de spiritualité. Quand on en parle, on voit tout de suite des pagodes aux coupoles couvertes d’or, des statues de Bouddha le bienheureux au sourire bienveillant, répandant autour de lui sagesse, sérénité, non-violence… Une image de paix.
Malheureusement, ce n’est qu’une apparence. Le pays a perdu jusqu’à son nom, la junte militaire au pouvoir l’a
« débaptisé ». Le pays porte le nom de Myanmar, ça on ne le sait pas assez.
Maurice a bâti son diaporama sur une opposition : la longue nuit, c’est l’épouvantable répression que subit le peuple birman sous le joug de l’armée et au nom des intérêts de grandes multinationales et influences politiques diverses.
Mais, l’enseignement du Bouddha est un chemin qui mène à la libération des souffrances et conduit à l’Éveil. L’Éveillé, c’est celui qui a vaincu par la sagesse. Nul doute que Myanmar arrivera à se libérer de ses chaînes et l’or ruissellera de nouveau sur la Birmanie.
Le texte est très riche, poétique et aussi, très bien dit. La voix grave de Maurice donne un accent encore plus pathétique au contenu. Les mots choisis vous interpellent et savent frapper là où il faut.
J’ai aimé ce leitmotiv : « Seras-tu l’Éveillée sur laquelle l’or ruisselle ? » qui se termine en message d’espoir, comme le dit le sous-titre : « Tu seras l’Éveillée sur laquelle l’or ruisselle ». Chaque terme est pesé et contient un message puissant… « La pieuvre Total… »
Les images prises de nuit, cela s’imposait, sont d’une qualité remarquable, l’or ruisselle sur les toits, dans les sanctuaires, tout porterait à croire que ce pays est un « paradis » sur terre, un havre de paix et de sérénité.
Maurice a également soigné la bande sonore avec une musique aux accents graves ponctuée de tintements de clochettes.
Auparavant, défilait sur l’écran un texte d’introduction, indispensable pour une bonne compréhension du diaporama et du message qu’il transmet. Je préfère la nouvelle version parlée de ce texte, qui le rend accessible à tous.
Le portrait d’Aung San Suu Kyi tout au début a aussi toute sa raison d’être… la liberté, la « colombe encagée », elle en est le symbole vivant. Il y a un an, on a cru que l’heure de l’Éveil allait sonner, mais la junte a réprimé les manifestations pacifistes. Mais, un jour, c’est sûr le pays sortira de la longue nuit.
Cette analyse est devenue fort longue… J’avais beaucoup de choses à dire… J’apprécie vraiment ce diaporama, mais je ne suis pas persuadée qu’il nous livre son message à la première vision. Il est tellement riche !